Trou maculaire

Le trou maculaire est une affection de la rétine relativement rare, observée majoritairement chez les personnes âgées. Elle entraîne une détérioration progressive de la vision centrale. Dans certains cas, la lésion peut se refermer d’elle-même, mais la solution la plus fiable reste le recours à une intervention chirurgicale. Grâce aux progrès récents, la chirurgie affiche un excellent taux de réussite.

Trou maculaire : définition

Un trou maculaire se forme au centre de la rétine, dans la zone appelée macula, responsable de la vision nette et précise. Il se manifeste par une tache sombre centrale (scotome), des métamorphopsies (images déformées) et une baisse progressive de l’acuité visuelle. Cette pathologie survient souvent après un décollement postérieur du vitré, phénomène lié au vieillissement naturel de l’œil. Une traction excessive sur la rétine peut alors créer cette ouverture.

Quelle opération pour traiter un trou maculaire ?

L’intervention chirurgicale s’impose lorsque le trou maculaire reste ouvert et dépasse 150 microns, ou lorsqu’il perturbe fortement la vision. Bien que certains petits trous puissent se résorber spontanément, la vitrectomie est indiquée dans la majorité des cas. Elle consiste à retirer le vitré, à peler la membrane limitante interne et à injecter un gaz pour favoriser la fermeture de la lésion. La taille du trou influence grandement les chances de réussite.

Comment se préparer à une vitrectomie pour trou maculaire ?

Avant l’intervention, une consultation ophtalmologique s’impose afin d’évaluer la vision centrale, d’examiner le fond d’œil et de réaliser une rétinographie. Une visite pré-anesthésique est également nécessaire pour choisir le type d’anesthésie le plus adapté à l’état de santé général du patient.

Les étapes de l’intervention chirurgicale

L’opération du trou maculaire dure environ 60 minutes. Elle comprend trois étapes : la vitrectomie (retrait du vitré), l’élimination des membranes épirétiniennes, puis l’injection d’un gaz intraoculaire favorisant la fermeture du trou. Trois micro-incisions sont pratiquées dans la sclère pour introduire les instruments.

Réalisée en ambulatoire, cette chirurgie permet au patient de rentrer chez lui le jour même, sauf cas particuliers nécessitant une nuit d’hospitalisation.

Convalescence et résultats

Après l’acte, un pansement oculaire et une protection sont mis en place. Une vision floue peut persister plusieurs semaines. Il est parfois recommandé de garder la tête orientée vers le sol pour optimiser la cicatrisation.

La fermeture du trou est obtenue dans environ 95 % des cas. L’amélioration de la vision est progressive et peut se poursuivre jusqu’à six mois après l’intervention. Les patients présentant des lésions secondaires à d’autres maladies rétiniennes peuvent espérer un gain visuel partiel, bien que les résultats soient plus modérés.

Quels sont les éventuels risques post-opératoires ?

Bien que fiable, la vitrectomie peut occasionner des complications plus ou moins graves : 

  • hémorragie
  • déchirure rétinienne
  • cataracte
  • œdème maculaire 
  • myodésopsies (mouches volantes)
  • infection intraoculaire 
  • décollement de la rétine.